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College Alani Béoumi
12 mars 2022

Travaux dirigés en Philosophie

 

Révision de cours sur la religion

 

Sujet : La religion est-elle facteur d’aliénation de l’homme ?

 

OBJECTIF SPÉCIFIQUE : établir l’impact de la croyance en Dieu et de la pratique religieuse sur la liberté de l’homme.

NOTIONS A ETUDIER : Dieu et la religion, liberté, l’obligation morale

 

A-    Les caractéristiques de la religion

1-      Définition de Dieu :

 

*Dans l’esprit du commun des mortels, Dieu se perçoit comme l’être suprême, l’être supérieur, créateur de l’univers et de toute chose.

*De façon plus conceptuelle, il ressort avec RENE DESCARTES que « Dieu est une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissance, toute puissante et par laquelle moi-même et toutes les autres choses sont ». Ce qui amène les croyants a défini Dieu comme un être : Omniprésent, Omniscient et Omnipotent, l’Alpha et l’Oméga. Car selon son étymologie dérivée du Latin « DEUS ou DEIVOS » qui signifie : lumière, sacré, céleste…Dieu est donc cet être incréé qui crée, tout puissant, immortel à qui l’on doit culte et adoration.

 

2-      Définition de l’obligation morale 

 

            De façon générale, l’expression « obligation morale » renvoie à toute action volontairement menée par respect d’une valeur morale. Par exemple : celui qui sauve un de ses semblables en danger, vient d’accomplir une action moralement bonne et cela par obligation morale des valeurs éthiques de sa propre conscience. Et c’est cet idéal d’exercice moral que EMMANUEL KANT nomme d’« Impératif catégorique ».  Car selon lui, c’est la morale qui nourrit l’esprit humain de valeurs cardinales afin de distinguer le bien du mal, le bon du mauvais. 

Dans son contexte religieux, l’obligation morale est un penchant naturel qui fait de l’homme un être religieux. Autrement dit, c’est cette tendance qui pousse tout homme à croire aux choses sacrées, à aspirer à l’absolu. C’est pourquoi ANDRE GIDE nous fait cette révélation « il m’apparut soudain que Dieu plaçait sur ma route une sorte d’obligation et que je ne pouvais pas sans quelques lâchetés m’y soustraire ». Tout ceci pour ainsi dire que l’obligation morale traduit le sentiment de respect ou de reconnaissance que l’homme se doit d’accorder à Dieu sous peine d’être taxer d’ingrat, d’athée par sa propre conscience.

 

3- Définition de la religion :

 De son étymologie Latin «  RELIGIO ; RELIGERE ou RELIGARE », le terme religion renvoie à : « un lien à, un attachement à, un rapport à une ou plusieurs divinités ». Ainsi, la religion est un lien vertical qui unit l’homme à Dieu. Dans ces conditions, de manière générale, la religion est donc un ensemble de pratiques ou de cultes que l’on voue à une ou plusieurs divinités. C’est pourquoi SAINT THOMAS D’AQUIN (1227-1274) dans Somme théologique estime que« la religion est la vertu par laquelle l’homme rend à Dieu l’honneur qui lui est dû ». 

 Aussi, la religion peut s’entendre comme un lien horizontal unissant les hommes entre eux dans une même communauté de croyances et de rites. Tel est donc le sens de la pensée d’EMILE DURKHEIM (Philosophe et sociologue Frçais ; créateur de la sociologie scientifique ; 1857-1917) dans les Formes élémentaires de la vie religieuse lorsqu’il écrit que « la religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives aux choses sacrées c'est-à-dire séparées, interdites qui unissent en une même communauté morale tous ceux qui y adhèrent ».

 

4-facteur d’aliénation de l’homme 

 

 Ce qui assujettit l’être humain, élément qui dépossède l’homme, ce qui conduit l’homme à l’abêtissement, ce qui occulte à l’homme sa liberté

Introduction

Le sentiment de l’impuissance de l’homme devant la nature, la mort et le mystère de la vie semblent être la source de toutes pratiques religieuses. Ainsi Dieu et la religion sont censés apaiser nos angoisses en apportant des solutions pratiques à nos inquiétudes.

Et pourtant, l’existence de Dieu et de la pratique religieuse sont constamment dénoncées et remises en cause. Car il semble que Dieu lui-même n’est rien d’autre qu’une chimère et la Croyance, une pratique entravant la liberté des hommes.

 Dès lors, ce pose la question suivante : quel est l’impact de la pratique religieuse sur la liberté humaine ? Est-il justifié de dire que la religion aliène l’homme ? Cependant, la croyance en Dieu ne conduit-elle pas l’homme à la liberté.

 

A)     La religion, facteur d’aliénation de l’homme

 

Dire de la religion qu'elle est facteur d’aliénation de l’homme, c’est monter que la croyance en un être suprême et les pratiques qui lui sont vouées entravent l’existence humaine.

En effet, les nombreux principes et interdits de la religion empêchent l’homme de mener une existence libre. C’est ce que nous révèle Jean-Jacques rousseau dans Du contrat social lorsqu’il écrit que « le christianisme ne prêche que servitude et dépendance. Son esprit est trop favorable à la tyrannie. Et les vrais chrétiens sont faits pour être esclaves, ils le savent et ne s’en plaignent guère ».

Ce qui sous-entend que la religion rend l’homme esclave car elle le pousse à renoncer à soi-même. Aussi selon une observation psychanalytique, la religion est une forme de névrose collective, un mal psychologique qui condamne l’homme à s’arracher à lui-même, à s’aliéner. A ce propos, LUDWIG Feuerbach dans Essence du christianisme estime que « en Dieu, l’homme se trouve déposséder de quelque chose qui lui appartient en propre au profit d’une réalité illusoire. Pour enrichir Dieu, l’homme doit s’appauvrir ».

C’est dans cette logique que les philosophes du soupçon (Karl Marx ; Nietzsche ; Freud …) voient la religion comme un vaste instrument d’exploitation de l’homme par l’homme, des riches sur les pauvres et le fruit de l’imagination de certains types d’hommes (les faibles, les lâches, les moribonds, les vaincus, les loques). C’est pourquoi K. Marx affirme dans Critique de la philosophie du droit de Hegel

que « la religion est le soupir de la créature opprimée. Elle est l’opium du peuple ».

En d’autres termes, la religion fonction comme une drogue qui endort les consciences, qui cautionne les inégalités sociales et qui baisse d’illusions l’esprit des hommes afin de mieux favoriser leur domination et leur exploitation. En somme la religion est donc une source d’assujettissement du citoyen. 

Cependant, force est de constater que malgré toutes ces critiques acerbes contre celle-ci, la religion ne cesse de s’accroitre davantage et de prendre de l’ampleur dans la vie des hommes. N’est-ce pas la preuve qu’en réalité celle-ci joue un rôle essentiel dans la vie des hommes ?

b) la religion, source de libération de l’homme

A voir de près, en écoutant HENRI BERGSON dans les Deux sources de la morale et de la religion lorsqu’il y écrit ceci « il existe des sociétés sans arts, sans lettres, sans philosophie mais jamais point de société sans religion ».
Cela pour nous montrer que l’homme ne peut vivre sans la religion car elle lui est indispensable. En effet, aujourd’hui plus que hier églises et mosquées, sectes et pratiques occultes ne cessent d'apparaître dans les sociétés humaines. Et ce constat laisse entrevoir l’importance de la religion dans l’existence humaine. De là, force est de constater d’emblée que celle-ci joue un rôle social.

C’est elle qui consolide la vie communautaire entre les hommes de manière harmonieuse. A ce propos, P.J PROUDHON dira dans De la création de l’ordre dans l’humanité que « c’est la religion qui cimenta les fondements des sociétés, qui donna l’unité et la personnalité aux nations».

 De plus, il ressort que la religion est nécessaire à l’homme car elle possède aussi une fonction thérapeutique. Car en Dieu se dissipent tous nos soucis et l’on se sent heureux. En effet, elle est un puissant remède pour l’équilibre moral de l’homme surtout de l’homme angoissé et opprimé.

C’est pourquoi REGIS DEBRAY dans le Feu sacré nous révèle que « Dieu et la religion sont les seuls antidépresseurs gratuits et délivrés sans ordonnance ». Bien plus, il faut remarquer en dernier essor que la religion est un tremplin pour l’épanouissement et la libération de l’homme. Elle exorcise en nous, l’inhumain. C’est pourquoi SAINT AUGUSTIN (Philosophe et évêque africain ; théoricien de la doctrine chrétienne ; sa filo. Tente de concilier la raison et la foi dans la Cité de

Dieu écrit que « la foi religieuse libère l’homme de l’animalité ».

 En un mot, pour bien se représenter le rôle immense de la religion et sa grandeur, il faut envisager tout ce qu’elle entreprend de donner aux hommes à savoir : épanouissement, libération, espoir, amour et salut.

 

Conclusion

- Faire le bilan du travail

- Donner son opinion

- Faire une ouverture si possible

 

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